En 1886, Auguste Bartholdi concrétisa le souhait d’Édouard de Laboulaye d’ériger un monument commémoratif de l’Indépendance des États-Unis (1776-1886) : La Liberté éclairant le monde domine la rade de New York. La construction de la Statue de la Liberté débuta en 1875 dans les ateliers Gaget, Gauthier et Compagnie, à Paris. Bartholdi élabora un premier modèle de son oeuvre, d’une taille de 2,11 mètres, à partir duquel il opéra un découpage méthodique des différentes parties de la statue. Les charpentiers réalisèrent des structures en bois, qui supportèrent des formes en plâtre amenées aux dimensions réelles par agrandissements successifs du modèle original. Apposés sur les formes de plâtre, des gabarits en bois font office de moules. Des plaques de cuivre sont mises en forme par martelage à l’intérieur des gabarits. Ces plaques, formant l’enveloppe de la statue, sont soutenues par une armature interne, telle une colonne vertébrale, imaginée par Gustave Eiffel. Les Parisiens découvrirent la Statue de la Liberté assemblée dans la cour des ateliers Gaget avant son départ pour New York.

L’encombrement des bureaux de poste et les opérations techniques et administratives qu’exigeait l’envoi d’une dépêche manuscrite par la télégraphie électrique firent préférer les systèmes de transmission atmosphérique lorsqu’il s’agissait de couvrir de petites distances. L’« électricité [se vit] détrônée par le souffle », selon Constant J. Duméry, rapporteur en 1876 des inventions de Mignon et Rouart à la Société d’Encouragement pour l’Industrie nationale. Paris s’équipa ainsi, comme d’autres capitales européennes, d’un réseau souterrain de poste atmosphérique de plusieurs dizaines de kilomètres. On employait l’air comprimé, généré par la pression d’eau fournie par les conduites d’eau de la ville, pour pousser, dans les tubes pneumatiques, les boîtes contenant les dépêches et correspondances.